ON A TOUS EN EN NOUS QUELQUE CHOSE DE CES BERGERS…

Joyeux Noël !

On a tous en en nous quelque chose de ces bergers qui s’éveillent sans trop savoir ce qui se passe autour, mais que les anges veulent entourer de joie ! Pour briser nos solitudes, pour y faire germer l’espérance de Dieu, et sa Lumière.

Ce « quelque chose » d’étonnant, nous découvrons à Bethléem qu’il est l’Enfant venant manifester la bonté du Seigneur, la réaliser par sa présence. Nous percevons qu’il l’Alliance voulue par Dieu, offerte en une nuit unique, sous les yeux de bergers étonnés, au regard de nous tous !

A Bethléem, les cieux, ces lieux avaient le silence en coutume ; aussi cette nuit-là ces bruits, les paroles angéliques ne pouvaient proclamer qu’une révélation exceptionnelle. Et on en parle encore ; plus de deux mille ans après…

Comme les anges avaient dit, les bergers se rendirent à la crèche. Dans la mangeoire, l’Enfant dormait. Quel contraste avec le merveilleux de l’annonce ! Comme en un jour de sabbat, commencé quand le soleil descend au-delà des collines, étendu sous la voûte céleste palpitante d’étoiles d’un ciel de Palestine, le Seigneur se reposait maintenant de ses œuvres.

Personne n’en avait trop conscience. Le Seigneur était là, à terre ; la Terre qu’il avait faite, la Terre promise à son Peuple, la Terre donnée aux hommes. L’instant devenait immense. Le silence l’élargissait. L’Emmanuel y demeurait.

« Marie cependant retenait tous ces événements et les méditait en son cœur ». Cette mémoire du cœur ne cesse de s’étendre. Chacun de nous – comme Bernadette, bergère aussi un temps – y a sa place ; qu’elle soit déjà trouvée ou bientôt offerte – comme un cadeau de la Dame de la Grotte ! En tout cas, chacun y a sa place ; allons, découvrons-le.

Oui, on a tous en en nous quelque chose de ces bergers… Que ce mystère demeure l’occasion d’une transformation du cœur, pour que nous en imprégnions le monde ! « La charité nous presse »

Joyeux Noël !

 

Fr. Hugues-François Rovarino, o.p.
Directeur Général