CHEMIN DE CROIX DANS LA MONTAGNE
Le chemin dans la montagne se situe dans la colline des Espélugues avec un départ avenue Mgr Théas.
Il est fortement déconseillé aux fauteuils. Pour ceux-ci, le chemin de croix dans la Prairie est mieux adapté.
1° station :
Jésus est condamné à mort.
Devant la perspective de sa mort, Jésus se tourne vers son Père et lui dit : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Mt 26, 42). Jésus affirme une ultime fois que sa confiance dans le Père est plus grande que tout et que ni la souffrance ni la mort ne pourront la démentir. Demandons au Père « le pain de la patience, pour supporter les peines que notre cœur souffre ».
2° station :
Jésus est chargé de sa croix.
Au moment de la souffrance physique, de l’épreuve morale, Jésus renvoie au Père : « Ma nourriture est de faire la volonté du Père » (Jn 4, 34). En effet, non seulement cette volonté d’amour n’écrase pas Jésus, mais encore elle le libère pour donner sa vie. Nous-mêmes, au moment de la souffrance, demandons au Père « le pain de force pour rompre notre volonté et la fondre à la sienne ».
3° station :
Jésus tombe pour la première fois.
L’Adversaire tente Jésus, en essayant de la faire douter de son identité de Fils du Père. Jésus répond que ce qu’il Est lui vient, non pas des hommes, mais du Père : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Nous-mêmes, au moment de nos chutes, demandons au Père « le pain de l’humilité ».
4° station :
Jésus rencontre sa mère.
Premier disciple de son Fils Jésus, Marie est la première à mettre en pratique la Parole de son Fils : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Lc 9,23). C’est pourquoi Marie dit aux disciples de « faire tout ce que Jésus leur dira de faire » (Jn 2,5). Nous-mêmes, dès que nous nous tournons vers Marie, nous apprenons d’elle que c’est dans le mystère de la croix que nous devenons disciples du Christ Jésus. Dans notre prière, demandons au Père de « ne voir que Jésus seul, en tout et pour tout ».
5° station :
Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix.
Jésus nous dit : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10, 30). En voyant Jésus, Simon de Cyrène reconnaît en lui son propre frère. Il vit donc la parole de Jésus : « Vous n’avez qu’un seul Père et vous êtes tous frères » (Mt 23, 8-9). Nous-mêmes, par notre communion avec ceux et celles qui souffrent, nous complétons en notre chair ce qu’il reste à souffrir des épreuves de Christ (Col 1, 24). Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la charité ».
6° station :
Véronique essuie la face de Jésus.
Jésus est « l’image du Père invisible » (Col 1, 15). C’est pourquoi il peut dire : « Qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14, 9). Sans tache, sans péché, Immaculée, Marie est transparente de son Fils lui-même « Reflet resplendissant de la gloire du Père » (He 1, 3). Nous aussi, nous sommes appelés à « réfléchir comme dans un miroir la gloire du Seigneur et à être transformés en cette même image » (2 Co 3, 18). Dans notre prière, demandons au Père « le pain de détachement des créatures ».
7° station :
Jésus tombe pour la seconde fois.
Dans la seconde tentation, Jésus riposte au Tentateur : « Tu n’adoreras que Dieu seul » (Mt 4, 10). C’est ainsi que Jésus donne toujours la première place au Père. Nous-mêmes, nous sommes toujours tentés de ne pas laisser la première place au Père. Dans notre prière, demandons au Père « le pain de la vérité ».
8° station :
Des femmes de Jérusalem pleurent sur Jésus.
Jésus dit aux femmes de Jérusalem : « Ne pleurez pas sur moi, pleurez plutôt sur vous-mêmes et vos enfants » (Lc 23, 28). Jésus invite chacun à accueillir sa propre souffrance et celle des autres, conséquence de notre nature contaminée par le péché. Nous-mêmes, c’est la prise de conscience de notre faiblesse et de notre péché qui nous ouvre à l’accueil du Fils du Père qui vient nous sauver. Dans notre prière, demandons au Père le pain de la contrition de nos péchés.
9° station :
Jésus tombe pour la troisième fois.
Dans la troisième tentation, Jésus riposte au Tentateur : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu » (Mt 4, 7). Comme le Père, Jésus, qui est tout puissant, utilise son pouvoir pour servir ses frères. Nous-mêmes nous avons reçu la capacité d’aimer, pour l’exprimer selon nos états de vie : paternité, maternité… Dans notre prière, demandons au Père le pain de la disponibilité et du service.
10° station :
Jésus est dépouillé de ses vêtements.
Jésus connaît le dépouillement extrême, signifiant ainsi qu’il a tout donné par amour pour ceux que le Père lui a confiés. Nous-mêmes, n’oublions pas qu’il « y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Ac 20, 35) et, dans notre prière, demandons au Père, le pain de l’oubli de soi.
11° station :
Jésus est cloué sur la croix.
« Ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne » (Jn 10,18). C’est par ce don du plus grand amour que Jésus s’offre au Père et nous libère. Nous-mêmes, nous sommes chaque jour invités à exercer notre liberté pour donner notre vie. Dans notre prière, demandons au Père le pain de la liberté intérieure.
12° station :
Jésus meurt sur la croix.
Jusqu’au bout Jésus s’identifie à chacun et chacune d’entre nous. C’est pourquoi il fait sienne la prière du psalmiste : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). Nous-mêmes, qui redoutons d’être abandonnés par Dieu et par les autres, sachons nous abandonner docilement entre les mains du Père et demandons-Lui, dans notre prière, le pain de la persévérance.
13° station :
Jésus est remis aux hommes.
Dans la mort, comme dans la vie, Jésus est dépendant des autres, signifiant sa dépendance d’amour à l’égard du Père dont il nous a dit qu’il connaît même le nombre de nos cheveux (Mt 10, 30). Nous-mêmes, à travers nos dépendances positives, sachons accueillir la Providence du Père et demandons-lui dans notre prière, le pain de l’abandon filial.
14° station :
Jésus au tombeau
dans l’attente de la résurrection.
Le Fils de Dieu s’est fait homme, partageant notre condition humaine jusqu’à la mort et la mise au tombeau. Il signifie ainsi qu’il vient nous rejoindre dans ce qui nous éloigne le plus du Père. Nous-mêmes, sachons accepter que notre condition mortelle cache pour l’instant notre appel à la rencontre lumineuse avec le Père, qu’un jour le Christ manifestera pour nous. Dans notre prière, demandons au Père le pain de l’espérance.
15° Station :
La victoire de Pâques, L’amour plus fort que la mort.
Jésus ressuscité dit à ses disciples : « Je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20). Cette présence de Jésus se manifeste aujourd’hui dans tous les gestes d’amour et de charité posés par ses frères et sœurs. Nous-mêmes, tous disciples du Christ, vivons en témoins de la lumière du Ressuscité. Dans notre prière demandons au Père le pain de la foi et de l’audace.